Par : Yann Fortier
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Le logiciel Antidote fait des merveilles. Pourtant, il demeure sous-exploité, même par les personnes l’utilisant chaque jour. Pourquoi?
Quiconque clique sur « télécharger » ou « mettre à jour » pour ensuite utiliser Antidote comme un simple outil de correction fait fausse route. Et se prive au passage d’un puissant levier d’aide à la rédaction, à la créativité et à la concision.
En fait, n’utiliser que le correcteur d’Antidote revient à commander trois quatre olives au menu d’un restaurant raffiné, pourtant prêt à vous servir ses meilleurs plats et ses plus exquises boissons, en plusieurs services, et au même prix.
Comment s’explique cette utilisation limitée?
J’ai quelques hypothèses.
La première : La convivialité et l’intuitivité de l’interface sont plutôt limitées. C’est à la fois un avantage et un inconvénient.
L’avantage? D’une mise à jour à l’autre, par exemple entre les éditions 8, 9, 10, 11 et Antidote+, les utilisateurs et utilisatrices retrouvent un environnement similaire et constant, donc peu déstabilisant.
On télécharge puis on ouvre le logiciel : tout semble identique.
Ne reste qu’à enfiler nos pantoufles.
Or, à force d’enfiler les mêmes pantoufles, surgit le risque de devenir… pantouflard.
Certes, on pourrait bien argumenter dans un salon capitonné, tasse de thé et petit doigt relevé : « Pourtant, les dictionnaires comme Le Petit Robert ou Le Larousse changent fort peu! »
Vrai.
Mais le logiciel Antidote n’est pas un dictionnaire.
C’est une galaxie.
Désavantages et questionnements
Cette longévité graphique et ergonomique d’une version à l’autre tend à nous faire oublier qu’un puissant arsenal de nouvelles fonctionnalités s’insère dans les plus petits interstices de la bête.
Mois après mois, année après année.
C’est particulièrement flagrant au rayon des dictionnaires et des prismes de correction.
L’autre blocage s’explique par la crainte (quasi anxiogène) de commettre une erreur en manipulant tous ces boutons, toutes ces options, ces couleurs et ces onglets ponctuant la navigation dans l’interface du logiciel.
Ainsi, au moment de démarrer Antidote, cette fois avec la volonté d’aller plus loin, certaines questions émergent :
- Par où commencer?
- À quoi sert cette fonction? Et cet onglet?
- Vais-je corrompre mon texte si j’appuie ici? Et là?
- Ai-je le temps de prospecter Antidote alors que je prends déjà du retard dans mes livrables?
Utiliser Antidote à son plein potentiel : conseils pour passer au prochain niveau
Pour explorer le logiciel Antidote sans craindre la fatidique fausse manœuvre, souhaitez l’arrivée prochaine d’un dimanche pluvieux. Disons au printemps, ou à l’automne.
C’est dimanche. Il pleut. Miracle, vous disposez d’un grand luxe : quelques heures.
Allumez votre ordinateur, puis survolez vos dossiers pour repêcher la première version de ce « vieux texte », de bonne longueur, rédigé quelques mois ou quelques années auparavant.
Une fois le texte à l’écran, démarrez le logiciel Antidote. Obligatoire pour l’exercice : l’édition 10, 11 ou Antidote+. Puis, méticuleusement, sans tricher, passez en revue tous les onglets, dictionnaires et correcteurs.
Peu à peu, vous entrerez dans la zone que j’appelle le Dark Antidote. Vous découvrirez des recoins où, sous la surface poussiéreuse de ces cailloux d’apparence banale, se dissimulent de scintillantes et précieuses pépites d’or.
En ce dimanche pluvieux, donc, vous cliquerez sur TOUT.
Sinon, par manque de temps et pour viser l’essentiel, vous avez aussi l’option de suivre cette formation Antidote! 😊